Progressivement, la charge de la preuve, qui était dans le camp des croyants, est en train de passer du côté des incroyants : la science n’en finit pas d’explorer l'infinie complexité de l'univers, qui ne peut inspirer que de la modestie à l'intelligence humaine.
La découverte du réglage fin de l'Univers qui rend possible l'existence de la vie et de l'homme n’exclut pas l’action de Dieu. Elle invite au contraire à l’accueillir, non comme « bouche-trou » pour expliquer ce qui reste mystérieux, mais au sein même de processus de mieux en mieux connus.
Aujourd’hui, la question des rapports science et foi reste marquée par nombre de présupposés idéologiques. En effet, le cas de Galilée au début du XVIIe siècle a été surexploité par les anticléricaux, alors que l’Église a dès le XVIIIe reconnu que la Terre tourne bien autour du Soleil (et que Galilée n’a été réduit au silence que parce qu’il soutenait que les Écritures lui donnaient raison).
Cette affaire a fait oublier que c’est la Bible qui a stimulé les recherches en révélant la grandeur de l’homme, « fait à l’image et à la ressemblance de Dieu » (Genèse 1, 26), capable de comprendre la création et de connaître ainsi mieux le Créateur.