L’examen de conscience n’est pas par lui-même lié au sacrement de pénitence, mais il est nécessaire de le pratiquer pour se préparer à recevoir ce sacrement car celui-ci comporte nécessairement un aveu des péchés commis.
L'examen de conscience fait partie d'une démarche de conversion, en prélude à l'exercice du sacrement de pénitence et de réconciliation.
Les maîtres spirituels chrétiens insistent sur l’importance de la foi en un Dieu, Père miséricordieux, comme élément essentiel de la pratique de l’examen de conscience.
Hors de cette perspective, il y a danger que l’examen tourne en une introspection morbide qui peut conduire à une scrupulosité maladive et psychologiquement négative qui n’a rien d’une attitude spirituelle.
Dans une perspective chrétienne, l'exploration de l'examen de conscience ne doit pas nécessairement être exhaustive, mais elle doit conduire à une attitude intérieure d'humilité, de repentir et de dépendance de Dieu. Il est inutile de chercher à se justifier devant Dieu.
Voici un exemple de quatre thématiques pour un examen de conscience :
1) Fautes commises contre les commandements de Dieu (Décalogue)
2) Fautes commises contre les Commandements de l’Église :
3) Péchés capitaux :
4) Les fautes commises contre le devoir d'état :
Et une liste proposée pour un examen de conscience, aussi bien faite qu'elle soit, ne sera jamais qu'un moyen.
Elle ne remplacera jamais la prière personnelle, l'interrogation loyale par laquelle je me mets en face de moi-même et de mon péché, bien sûr, mais surtout en face de Dieu et de son appel. Elle peut conduire à un dialogue avec le Seigneur, mais elle ne peut pas le remplacer.
Examiner ma conscience ne peut pas se réduire à examiner une liste.
C'est bien dans notre vie que nous avons à discerner l'appel de Dieu et à y répondre. C'est donc là aussi qu'il faut chercher notre péché. Concrètement, il suffit de revoir les divers lieux et temps qui sont la trame de nos journées, et de les mettre sous le regard du Seigneur.
Cependant, le risque de rester dans une perspective moralisante n'est pas complètement écarté. On passe d'une morale plutôt individuelle et bien pensante à une morale davantage sociale et même politique, mais on est toujours dans la morale.
Au fond, sur mon péché comme sur toute chose, si je suis à l'école du Christ, c'est la Révélation qui me donne l'éclairage véritable. "Dans ta lumière nous verrons la lumière", dit le psaume.
Scruter ma conscience ou scruter ma vie, cela ne me dispensera jamais de scruter la Parole de Dieu.
C'est à la lumière de l'Evangile que je peux voir clair en moi !