Le Jugement dernier n'est pas un procès, mais la manifestation de ce que l'homme aura fait de sa liberté. Le terme «jugement» traduit le grec krisis. Il signifie «discernement, tri, séparation». Dieu est non seulement le juge de la Loi, mais la Loi faite homme.
«La rencontre avec Lui (le Christ) est l'acte décisif du Jugement, note Benoît XVI. Devant son regard s'évanouit toute fausseté. C'est la rencontre avec Lui qui, en nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler paille sèche, vantardise vide et s'écrouler.»
Dans l'Évangile de Matthieu (Mt 25, 31-46), Jésus donne les critères du jugement: la relation à l'autre a, dès ici-bas et aussi humble qu'elle soit, un poids d'éternité.
«Au Jugement dernier seront révélées au grand jour certaines actions, pas immédiatement visibles, qui font le vrai poids d'une existence», souligne le Père Bousquet.
Le Jugement dernier est ainsi pour les chrétiens «la clé de lecture» de l'histoire de l'humanité. Image qui appelle à la responsabilité, elle influence les chrétiens dans leur vie quotidienne en tant que critère permettant d'ordonner la vie présente.
Ainsi l'Évangile de Jean parle-t-il du jugement au présent. Chaque «signe» est jugement, parce qu'il oblige à une option décisive, choisir la vie ou la mort, la lumière ou les ténèbres.
Le Jugement dernier nous ramène toujours à ce que nous faisons maintenant.