Questions courantes :
Pourquoi l’Eglise serait-elle autorisée à discriminée certaines personnes alors que la loi l’interdit ?
Si les organisations catholiques ne veulent pas obéir à la loi, alors pourquoi devraient-elles recevoir des subventions publiques ?
Pourquoi permettre à l’Eglise d’imposer sa vision dogmatique de la famille au moyen de services financés par les impôts ?
Opinions communes sur le sujet :
L’Eglise catholique souhaite être autorisé à pratiquer des discriminations envers des minorités, et cherche donc à être exemptée de certaines lois. Même si les catholiques ont tout à fait le droit de pratiquer leur culte librement, ils prétendent ne pas avoir de liberté religieuse. Il faut bien les autoriser à cultiver leur vision archaïque, dogmatique et irrationnel du monde et des choses, puisque tout le monde a le droit de croire en ce qu’il veut et de s’exprimer. Mais on ne devrait pas leur accorder la liberté d’imposer à autrui leur vision des choses par le biais de leurs hôpitaux, de leurs écoles et de leurs services sociaux. Il ne devrait pas non plus pouvoir discriminer les personnes homosexuelles en refusant à une personne engagée dans une union homosexuelle le droit de pouvoir travailler dans une institution catholique. La loi et la loi, et nous sommes tous égaux devant elle.
Changement de cadrage :
L’Eglise catholique est un des plus fervents défenseurs de l’égalité des droits de l’homme, et elle croit que personne ne devrait subir de discrimination injuste. Il n’est pas question ici du droit à discriminer ou non, mais de l’équilibre des libertés dans une société pluraliste moderne, du besoin de certains groupes d’être à l’abri de toute discrimination, et de la liberté de créer des organisations et de pouvoir témoigner de sa foi. Ce qui est en jeu ici, c’est la façon dont les lois sur l’égalité devrait être cadrées, afin qu’elle puisse être le reflet de cette équilibre.
L’Eglise ne demande pas à être exemptée de la loi : elle demande que la loi soit appliquée de manière différente à des groupes différents, comme c’est déjà le cas pour de nombreuses lois, dans le but de préserver un plus grand bien. Une société civile saine repose sur la liberté de créer des organisations d’inspiration religieuse ou non, porteuse de valeurs fortes, et de les gérer conformément à ces valeurs, tant qu’elles ne porte pas atteinte aux libertés d’autrui.
Les messages clés :
1) Toute personne a sa place dans l’Eglise. Le catholicisme dénonce les discriminations et les préjugés fondés sur l’orientation sexuelle. Le principe d’égalité tel qu’il est entendu aujourd’hui provient du principe chrétien selon lequel tous les hommes ont la même valeur. L’Eglise catholique est, au niveau mondial, un des principaux défenseurs de l’égalité des droits (droits des personnes âgées, des enfants un naître, des immigrants, des femmes et des personnes homosexuelles. 2) L’Eglise ne s’oppose pas à l’égalité, mais elle est en désaccord sur la façon dont les lois sur l’égalité sont parfois appliquées de nos jours, puisqu’elles ont un effet néfaste sur d’autres droits et libertés.
3) Empêcher les minorités de subir des discriminations est une des missions principales de l’État moderne. Ces minorités restent entièrement sujette à la loi, mais la loi les traite de façon différente.
4) Quand l’Eglise demande à pouvoir bénéficier d’exemptions, ce n’est pas pour essayer de conditionner la loi à ses propres croyances, ou d’imposer sa vision des choses. Mais elle appelle de ses vœux un principe bien établi dans la démocratie moderne et dans le droit européen : la nécessité que soient protégées par la loi la liberté d’association et la liberté de manifester sa foi, principes essentiels dans la plupart des démocraties. Le corollaire d’une société civile dynamique et la liberté de religion.